Le ministre des affaires étrangères, M. Teodor Meleșcanu, a participé lundi le 17 juin 2019 au Conseil des affaires étrangères à Luxembourg. L’ordre du jour de la réunion s’est axé sur une discussion approfondie sur l’état d’avancement et les perspectives de la mise en œuvre de la stratégie globale de l’Union européenne. Les ministres des affaires étrangères et les ministres de la défense se sont réunis conjointement lors de cette discussion. Le thème de l’efficacité de la politique étrangère et de sécurité commune a figuré également sur l’ordre du jour du CAE. Les ministres des affaires étrangères ont également abordé des thèmes d’actualité de l’agenda de politique étrangère, tels que la situation en République de Moldavie et l’évolution de la situation au Soudan.
Les ministres ont adopté plusieurs séries de conclusions du Conseil, telles que : La stratégie de l’UE pour l’Asie centrale ; L’engagement de l’UE en faveur de la coopération régionale dans la zone de la mer Noire ; La sécurité et la défense dans le contexte de la stratégie globale de l’UE ; L’action de l’UE en vue de renforcer le multilatéralisme fondé sur des règles ; Les orientations de l’UE dans le domaine des droits de l’homme relatives à l’eau potable et à l’assainissement. Les ministres des affaires étrangères ont adopté une déclaration conjointe sur l’Alliance UE-Pacifique et une déclaration commune UE-28 sur le Soudan.
Dans son intervention, le ministre Teodor Meleșcanu a salué l’adoption des conclusions sur le rôle de l’UE dans la coopération régionale dans la zone de la mer Noire comme l’une des priorités de la Présidence roumaine du Conseil de l’UE. Le dignitaire roumain a exprimé sa satisfaction quant au message politique transmis par l’UE et par les États membres en faveur de la coopération régionale. Il a souligné que la série de conclusions, ainsi que le programme maritime commun, adopté à Bucarest le 21 mai 2019, et le programme stratégique pour la recherche et l’innovation dans la zone de la mer Noire – lancé à Bucarest le 8 mai 2019 – constituent des étapes concrètes pour réinscrire de manière durable la mer Noire à l’ordre du jour de l’Union européenne et pour stimuler la mise en œuvre de la Synergie de la mer Noire. Le ministre Teodor Meleșcanu a évoqué la contribution de la Présidence bulgare du Conseil de l’UE et a manifesté son appréciation et sa satisfaction quant à la contribution majeure des institutions européennes — le Service européen pour l’action extérieure et la Commission européenne — à l’avancement du dossier et à la négociation de documents de programmation revêtant une importance particulière pour la Roumanie, en particulier dans le cadre de la présidence du Conseil de l’UE.
Le ministre des affaires étrangères s’est également félicité de l’adoption des conclusions sur la stratégie de l’UE pour l’Asie centrale, document qui jette les bases de la nouvelle vision de l’Union européenne en faveur d’un partenariat renforcé et moderne avec les États d’Asie centrale. Dans ce contexte, il a souligné le soutien actif de notre pays à l’approfondissement des relations entre l’UE et l’Asie centrale en tant que promoteur de la connectivité, de la modernisation et du développement durable.
Les discussions sur l’amélioration de la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE ont visé les moyens concrets de la mise en œuvre des dispositions du traité, mais aussi le besoin de renforcer la visibilité de l’UE dans le contexte de la promotion des valeurs et des priorités stratégiques dans l’environnement multilatéral, aspects inclus également dans la déclaration des dirigeants de l’UE lors du sommet de Sibiu. Le ministre des affaires étrangères, Teodor Meleșcanu, a souligné la contribution de la Roumanie à cet exercice, le thème figurant parmi les domaines d’intérêt prioritaire pour notre pays, y compris pendant la présidence du Conseil de l’UE. Il a rappelé également le soutien de la Roumanie pour faciliter le processus de réflexion sur ce thème, dans le cadre de l’adoption du programme stratégique et dans la perspective du prochain cycle institutionnel.
Les ministres des affaires étrangères et de la défense des États membres, réunis en session conjointe, ont évalué l’état d’avancement de la mise en œuvre et les perspectives liées aux priorités fixées il y a trois ans par la stratégie globale de l’UE. Les discussions ont fait le point sur le rapport présenté par la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne, Mme Federica Mogherini. Les responsables ont reconfirmé la validité des thèmes figurant dans le texte de la stratégie et ont proposé des moyens d’action supplémentaires. Il est ressorti qu’il y a un intérêt majeur pour des progrès dans les domaines suivants : la sécurité et la défense, la résilience interne et des partenaires, l’approche intégrée des conflits et des crises, la coopération régionale, la gouvernance et le multilatéralisme fondé sur des règles.
Le ministre des affaires étrangères a réitéré son ferme soutien pour la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie globale de l’UE dans le domaine de la sécurité et de la défense en tant qu’option politique fondée sur des principes assumés par la Roumanie. Il a salué les progrès accomplis et les résultats obtenus dans le domaine de la politique de sécurité et de défense, y compris la dimension civile, et a souligné les mérites d’une approche cohérente quant à la réponse aux menaces hybrides, au renforcement de la résilience et à la communication stratégique. Il a réaffirmé la nécessité de renforcer la coopération entre l’UE et l’OTAN, en ce qui concerne les aspects assumés au niveau politique ces dernières années et a encouragé la relation transatlantique en tant que pilier fondamental de la sécurité de l’UE.
Les ministres ont également procédé à un échange d’appréciations sur l’évolution de la situation en République de Moldavie. Le soutien aux principes démocratiques et à l’État de droit a été réaffirmé, de même que l’importance de la reprise du processus de réforme conformément aux engagements pris dans l’accord d’association avec l’Union européenne. Dans ce contexte, le soutien financier et en matière de compétences de l’UE pourrait reprendre. La situation d’instabilité n’a pas été jugée surmontée, ce qui nécessitera une attention particulière de la part de l’UE et des partenaires stratégiques.
Le ministre des affaires étrangères, M. Teodor Meleșcanu, s’est montré satisfait de la sortie de la crise politique à Chișinău grâce à la sage décision des dirigeants du Parti démocrate d’accepter une transition pacifique. Il a fait part de ses préoccupations en ce qui concerne la sécurité et implicitement la Transnistrie, en soulignant qu’il est important que l’UE continue à soutenir que toute décision relative à la résolution du conflit devrait être trouvée dans le format 5 + 2, dans le plein respect de l’intégrité territoriale et sans affecter le parcours européen de la République de Moldavie. Il a proposé d’entamer l’élaboration d’un plan global et ambitieux d’assistance, de conseil et de soutien financier pour la République de Moldavie au sein des groupes de travail du Conseil de l’UE, avec le soutien de la Commission européenne, afin de soutenir et d’encourager les processus de réforme et l’agenda politique européen. Le ministre Teodor Meleșcanu a assuré les partenaires européens que la Roumanie continuera à soutenir fermement, au niveau bilatéral également, le parcours européen et les réformes nécessaires en République de Moldavie.
Au cours du déjeuner, les ministres ont eu un échange d’opinions informel avec le ministre jordanien des affaires étrangères et des expatriés, M. Ayman Safadi, sur l’évolution récente de la situation au Proche-Orient. Le ministre des affaires étrangères a salué le rôle joué par le Royaume hachémite de Jordanie dans la région en tant que pôle de stabilité, réaffirmant le soutien de notre pays pour renforcer les relations UE-Jordanie. En ce qui concerne le processus de paix au Proche-Orient, il a souligné la position traditionnelle de la Roumanie de soutien constant de la nécessité de régler le conflit israélo-palestinien de manière juste et durable, conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies, en mettant en œuvre la solution des deux États, Israël et la Palestine, pour qu’ils vivent côte à côte dans la paix et la sécurité.